8 juillet 2011
Journal d'un détraqué - 1
Vu cette laideur – désormais aggravée – que la nature s'était appliquée à formater pour ensuite m'en recouvrir, je n'avais pas le choix, les femmes, je les payais ou je les violais, et vu que la France avait aboli la peine de mort, il allait vraiment falloir que je finisse par me résigner, foutre la main au portefeuille, négocier une prostituée, et la baiser comme si elle m'avait aimé tout en claquant les cent derniers euros qu'il me restait pour bouffer. Je pourrais bien mourir, j'aurais réalisé ce sur quoi j'avais fait une croix depuis fort longtemps, ce rêve plus éloigné que le spot excité d'une rockstar, l'intransigeante aventure du grand reporter ou encore l'éternité : baiser. Juste baiser.